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La dynamique de l’écosystème industriel des batteries électriques au Maroc

Published On: octobre 2024
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« La première phase de l’évolution de l’industrie automobile au Maroc, déjà maîtrisée, était d’atteindre une capacité de production de 700 000 véhicules. Nous passons à un million l’année prochaine et dans trois ou quatre ans nous allons produire 1,4 million de voitures […] La deuxième phase concernera la production de batteries pour véhicules électriques (EV). […] Ensuite, la troisième phase visera à atteindre la « souveraineté industrielle marocaine », où nous serons capables de produire à grande échelle une voiture de marque marocaine. » Ryad Mezzour, ministre marocain de l’Industrie et du commerce, confirme à la chaîne « Asharq business » (Bloomberg)

Introduction

Depuis plus d’une décennie, le marché mondial des batteries électriques connaît une croissance significative en raison de la prise de conscience environnementale, des politiques de décarbonation, de l’essor du marché des véhicules électriques et du développement du secteur des énergies renouvelables. Le Maroc a mis en place des incitations et des réglementations favorables à l’émergence de cette industrie stratégique pour le pays, en investissant dans la recherche et le développement et en promouvant l’innovation dans les technologies des batteries LFP et NMC. Bénéficiant de la proximité des chaînes d’approvisionnement en matières premières et de la main-d’œuvre qualifiée disponible, plusieurs usines de fabrication de batteries électriques commencent à voir le jour au Maroc. Ces unités de production devraient permettre de localiser une partie de la valeur ajoutée et de créer des emplois dans ce secteur en pleine expansion. Selon le ministre marocain de l’industrie, le Maroc ambitionne de développer un portefeuille de 400 milliards de dirhams exclusivement au niveau de la chaîne de valeur de la batterie à l’horizon 2030. Dans le présent dossier, nous analysons les principaux moteurs de cette tendance notamment les réglementations et les progrès technologiques permettant d’améliorer les performances de production des batteries, ainsi que les investissements massifs réalisés par les fabricants automobiles dans les principaux marchés mondiaux. En outre, nous mettrons en exergue l’évolution de l’écosystème des batteries électriques au Maroc, en identifiant les objectifs ambitieux du pays en matière de transition énergétique et du positionnement dans le marché des véhicules électriques.

Le marché mondial des véhicules électriques

Selon les données de l’Agence Internationale de l’Energie1 , le marché mondial des voitures électriques a connu une croissance impressionnante en 2023. En effet, près de 14 millions de nouveaux véhicules électriques ont été immatriculés en 2023, portant leur nombre total sur le marché mondial à 40 millions. Les ventes de voitures électriques en 2023 ont ainsi augmenté de 35% par rapport à 2022, soit une hausse de 3,5 millions d’unités. À titre de comparaison, cela représente plus de six fois le volume de 2018. Les voitures électriques ont également gagné en part de marché, représentant désormais 18% des ventes totales de voitures, contre seulement 14% en 2022 et 2% il y a cinq ans. Ces chiffres témoignent de la dynamique du marché des véhicules électriques, qui poursuit son essor à mesure qu’il atteint sa maturité. Enfin, les batteries demeurent la technologie dominante, équipant 70% des voitures électriques en circulation en 2023. Les mêmes sources (IEA, 2024) indiquent que les ventes de voitures électriques sont restées fortes au premier trimestre 2024, dépassant celles de la même période en 2023 d’environ 25%. Ce taux de croissance est similaire à l’augmentation observée pour la même période en 2023 par rapport à 2022. La majorité des ventes supplémentaires proviennent de Chine, qui a vendu environ un demi-million de voitures électriques de plus qu’au cours de la même période en 2023. En termes relatifs, la croissance la plus importante a été observée en dehors des principaux marchés de véhicules électriques, où les ventes ont augmenté de plus de 50%, ce qui suggère que la transition vers l’électromobilité s’accélère dans un nombre croissant de pays à travers le monde.

Le processus de fabrication d’un véhicule électrique comprend les étapes suivantes : • Le processus commence par la production de cellules de batterie, impliquant le revêtement des électrodes, l’assemblage des cellules, le remplissage d’électrolyte et le scellement. • Les cellules de batterie sont ensuite regroupées en modules, et les modules sont assemblés dans le bloc de batterie final. Le processus de fabrication de batteries est décrit en détail dans la figure ci-après. Il comprend, en résumé, les étapes suivantes :

La chaîne de valeur des batteries électriques

Caractéristiques et typologie des batteries électriques

Les batteries se caractérisent par la chimie de leur cathode, qui influence non seulement leurs performances, mais dicte également les matériaux dont elles ont besoin. Dans le secteur automobile, trois catégories principales de produits chimiques cathodiques sont importantes : l’oxyde de lithium-nickelmanganèse-cobalt (NMC), l’oxyde de lithium-nickel-cobaltaluminium (NCA) et le phosphate de fer et de lithium (LFP). Les cathodes NMC et NCA ont gagné en importance en raison de leur densité énergétique élevée due à l’augmentation de la teneur en nickel. Néanmoins, une teneur élevée en nickel nécessite des processus de production complexes et contrôlés. Le LFP, quant à lui, offre une chimie plus stable et plus rentable avec un risque d’incendie réduit et une durée de vie prolongée. Malgré une densité énergétique de 65 à 75% par rapport aux variétés NMC2 à haute teneur en nickel comme le NMC811, les récents progrès technologiques ont amélioré la densité énergétique du LFP.

En 2021, les produits chimiques à base de nickel (NMC et NCA) ont dominé le marché des batteries pour véhicules électriques, capturant une part de 75% de la demande de matériaux cathodiques en raison de leurs avantages en matière d’autonomie (Tesla emploie exclusivement NCA). Cependant, le LFP a connu une résurgence remarquable au cours des deux dernières années, représentant une part de 25% de la demande de matériaux de cathode pour véhicules électriques, principalement due à la forte adoption des véhicules électriques en Chine (près de 95% des batteries LFP pour véhicules électriques équipent des véhicules fabriqués en Chine). Le LFP reste répandu dans les applications de véhicules moyens et lourds, ce qui correspond à leur utilisation intensive et à leurs modèles de recharge fréquents, en particulier en Chine où ces véhicules sont prédominants. Les changements récents, notamment la suppression progressive des subventions en faveur des produits chimiques à haute teneur en nickel, ont accentué les avantages de coût de LFP en Chine. Par ailleurs, les alternatives aux batteries lithium-ion traditionnelles gagnent en popularité sur le marché. Des filières de production de batteries sodium-ion sans lithium se mettent en place, avec plus de 100 GWh de capacité actuellement opérationnelle ou prévue, essentiellement en Chine.

L’importance des minéraux stratégiques dans la chaîne de valeur des batteries électriques

L’essor du marché des voitures électriques a conduit plusieurs pays à adopter des lois et directives d’accompagnement de l’industrie des batteries électriques afin de garantir leur positionnement dans les différents segments de la chaîne de valeur notamment les minéraux critiques. En décembre 2022, l’Union Européenne a proposé des révisions à la directive européenne sur les batteries, introduisant de nouvelles réglementations pour la production, le recyclage et la réutilisation des batteries. De plus, en mars 2023, l’Union Européenne a présenté la loi sur les matières premières critiques, qui vise à atteindre des objectifs spécifiques d’ici 2030. Ces objectifs comprennent une capacité d’extraction de 10% de la consommation annuelle de matières premières stratégiques de l’Union Européenne, une capacité de transformation de 40%, et une capacité de recyclage de 15%. Ces propositions comprennent également la diversification de l’origine des matériaux importés pour améliorer la sécurité et la résilience de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que l’amélioration de la durabilité environnementale des activités liées aux minéraux. Aux États-Unis, l’importance des minéraux critiques et le désir d’établir une capacité nationale ont été soulignés par une disposition de l’Inflation Reduction Act (IRA). Cette disposition stipule que la moitié de la subvention aux véhicules est subordonnée à la satisfaction des besoins en minéraux critiques. Une exigence qui souligne l’importance de garantir un approvisionnement stable en minéraux essentiels à la production de véhicules électriques à l’intérieur des frontières du pays. En encourageant la production nationale de minéraux essentiels, les États-Unis visent à réduire leur dépendance à l’égard de sources étrangères et à renforcer la résilience de leur propre chaîne d’approvisionnement dans le secteur des véhicules électriques. De nombreux pays mettent en œuvre des initiatives visant à promouvoir la fabrication nationale et à garantir un approvisionnement stable en minéraux essentiels. L’Australie, par exemple, donne la priorité à l’accélération de la production de lithium, tant pour la transformation intérieure en aval que pour l’exportation. Le pays a introduit des mesures politiques telles que l’Australian Made Battery Plan, qui comprend une proposition budgétaire de 100 millions AUD (65 millions USD) pour soutenir les projets nationaux de fabrication de batteries dans le Queensland. L’Australie a également élaboré une nouvelle stratégie pour les minéraux critiques afin de renforcer davantage sa position dans le secteur des minéraux critiques. Grâce à un accord de libreéchange avec les États-Unis, l’Australie bénéficie d’un alignement accru sur les objectifs de l’Inflation Reduction Act (IRA) par rapport aux pays sans de tels accords. L’Argentine, reconnaissant le potentiel d’une industrie de fabrication de batteries florissante, vise à créer 2 500 emplois d’ici 2030 et étudie la mise en œuvre d’un quota de marché intérieur pour le lithium. Ce quota, initialement fixé à 5%, a le potentiel d’augmenter jusqu’à 20% pour garantir l’accès de l’industrie nationale aux ressources en lithium. En mettant en œuvre de telles mesures, l’Argentine cherche à établir une chaîne d’approvisionnement nationale solide et à renforcer sa participation au marché mondial en pleine croissance du lithium. Le Japon s’est fixé des objectifs ambitieux dans le cadre de sa stratégie de croissance verte visant à augmenter la production nationale de batteries de véhicules à 100 GWh d’ici 2030. Pour y parvenir, le Japon a alloué 331,6 milliards JPY (2,5 milliards USD) en 2022 au développement de matériaux pour aimants et batteries, dans le but de réduire la dépendance aux éléments de terres rares et au lithium, en particulier pour les applications de véhicules électriques (VE).

Au Mexique, Lithium for Mexico, un organisme public décentralisé, a été créé en août 2022, reconnaissant le lithium comme minéral stratégique. La chaîne de valeur a été nationalisée et l’objectif est que 50% des véhicules produits au Mexique soient des véhicules zéro émission (ZEV) d’ici 2030. La Russie s’efforce également d’exploiter ses ressources minérales pour développer une industrie des batteries. Le pays vise qu’au moins 10% de sa production automobile soit constituée de véhicules électriques d’ici 2030, conformément à sa stratégie de promotion de la mobilité électrique. L’Inde, qui dépend fortement des importations de cellules lithium-ion, a pris des mesures pour réduire sa dépendance aux importations. En 2022, l’Inde a introduit des règles de gestion des déchets de batteries pour promouvoir le recyclage ou la remise à neuf de tous les types de batteries, y compris les batteries des véhicules électriques. Les règles visent également à augmenter le contenu recyclé des batteries des véhicules électriques à 20% d’ici 2030, y compris pour les produits importés. Par ailleurs, en février 2023, l’Inde a annoncé la découverte de ses premiers gisements présumés de lithium, estimés à 5,9 millions de tonnes. Si elle est confirmée, cette découverte pourrait avoir un impact significatif sur la fabrication de cellules en Inde et contribuer à réduire sa dépendance aux ressources de lithium importées. Des initiatives similaires ont été également observées en Afrique. La Zambie et la RDC, hébergeant ensemble au moins 80% des minéraux nécessaires à la production de batteries de véhicules électriques ont conclu un accord de coopération pour la fabrication de batteries électriques. Les deux parties estiment que cette initiative contribuera à développer la chaîne de valeur des batteries et à créer des emplois.

Répartition géographique des principaux producteurs des véhicules à batteries électriques : tendances du marché mondial

La chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques (VE) est en pleine expansion, mais la fabrication reste fortement concentrée dans des régions spécifiques, la Chine jouant un rôle de premier plan dans le commerce des batteries et des composants des véhicules électriques. En 2022, la Chine représentait 35% des voitures électriques exportées, contre 25% en 2021. L’Europe est le principal partenaire commercial de la Chine, tant pour les voitures électriques que pour leurs batteries. En 2022, la part des voitures électriques fabriquées en Chine et vendues sur le marché européen est passée à 16%, contre environ 11% en 2021. En 2023, près de 60% des nouvelles immatriculations de voitures électriques ont eu lieu en Chine, environ 25% en Europe et 10% aux États-Unis, représentant ainsi près de 95% des ventes mondiales de voitures électriques. Dans ces pays, les voitures électriques occupent une part importante de leurs marchés automobiles respectifs : plus d’un tiers des voitures neuves vendues en Chine, plus d’un cinquième en Europe et un dixième aux États-Unis. Cependant, les ventes de voitures électriques restent limitées dans d’autres pays, même ceux ayant des marchés automobiles développés, comme le Japon et l’Inde. En raison de cette concentration des ventes, le stock mondial de voitures électriques est également de plus en plus centralisé. Néanmoins, la Chine, l’Europe et les États-Unis représentent environ les deux tiers des ventes et des stocks totaux de voitures, ce qui signifie que l’adoption des véhicules électriques dans ces principaux marchés a un impact important sur les tendances mondiales.

Selon les données du rapport sur le marché des voitures électriques de l’Agence Internationale de l’Energie (IAE 2024), le nombre de nouvelles immatriculations de voitures électriques en Chine a atteint 8,1 millions en 2023, soit une augmentation de 35% par rapport à 2022. Aux États-Unis, les nouvelles immatriculations de voitures électriques ont totalisé 1,4 million en 2023, soit une augmentation de plus de 40% par rapport à 2022. En Europe, les nouvelles immatriculations de voitures électriques ont atteint près de 3,2 millions en 2023, soit une augmentation de près de 20% par rapport à 2022. Dans l’Union Européenne, les ventes se sont élevées à 2,4 millions, avec des taux de croissance similaires.

La taxation des véhicules électriques chinois

En mai 2024, les États-Unis ont annoncé une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois, passant de 25% à 100%. Le 4 juillet 2024, l’Union Européenne a annoncé imposer à titre conservatoire jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois. Ces nouveaux droits de douane s’ajoutent à la taxe de 10% déjà appliquée par l’UE aux véhicules fabriqués dans les usines en Chine.

Au-delà des trois marchés principaux, il existe des indications encourageantes pour les marchés des véhicules électriques. Bien que les ventes de voitures électriques aient généralement été modestes dans ces régions, l’année 2022 a été témoin d’une croissance notable en Inde, en Thaïlande et en Indonésie. Ensemble, ces pays ont vu les ventes de voitures électriques plus que tripler par rapport à 2021, atteignant un total de 80 000 unités. En Thaïlande, les voitures électriques représentaient un peu plus de 3% des ventes totales en 2022, tandis qu’en Inde et en Indonésie, elles représentaient en moyenne environ 1,5% sur l’ensemble de l’année. En Inde, la fabrication de véhicules électriques et de composants se développe, soutenue par un programme d’incitation gouvernemental d’une valeur de 3,2 milliards de dollars, qui a attiré des investissements totalisant 8,3 milliards de dollars. La Thaïlande et l’Indonésie renforcent également leurs systèmes de soutien politique, ce qui pourrait fournir des informations précieuses à d’autres économies de marché émergentes cherchant à favoriser l’adoption des véhicules électriques.

Dans de nombreuses régions d’Afrique, d’Eurasie et du MoyenOrient, les véhicules électriques restent encore peu répandus, représentant moins de 1% du marché automobile total. Cependant, à mesure que les constructeurs automobiles chinois cherchent à se développer à l’étranger, de nouveaux modèles, y compris ceux fabriqués localement, pourraient stimuler les ventes de voitures électriques. Par exemple, en Ouzbékistan, BYD a établi une coentreprise avec UzAuto Motors en 2023 pour produire 50 000 véhicules électriques par an, tandis que Chery International a noué un partenariat avec ADM Jizzakh, entraînant une forte hausse des ventes de voitures électriques, atteignant environ 10 000 unités en 2023. Au Moyen-Orient, la Jordanie affiche la plus forte part de marché des véhicules électriques, dépassant 45%, grâce à des droits d’importation bien plus avantageux par rapport aux véhicules à moteur thermique. Les Émirats Arabes Unis suivent avec 13% de part de marché.

Le positionnement du Maroc dans le secteur des batteries électriques

Le Maroc s’est engagé dans une transition énergétique ambitieuse, visant à réduire son empreinte carbone et à développer des solutions de mobilité durable. Dans ce contexte, le secteur des batteries électriques joue un rôle crucial. Le Maroc dispose d’importants gisements de métaux rares, essentiels à la fabrication de ces batteries, offrant ainsi un avantage compétitif pour la production locale. Plusieurs usines de production ont vu le jour, bénéficiant d’importants investissements étrangers et nationaux. Au-delà de la production, le Maroc investit également dans les infrastructures de recharge, avec le déploiement de milliers de bornes sur l’ensemble du territoire. Cela permet d’assurer une meilleure intégration des véhicules électriques sur le marché marocain, favorisant ainsi leur adoption par les consommateurs.

L’attractivité de l’industrie des batteries électriques au Maroc : Avantage des minéraux critiques

Avantage du Maroc dans les batteries LFP

L’avantage du Maroc dans la production de batteries pour véhicules électriques est dû à la rentabilité, à la sécurité et à la durabilité des batteries LFP à base de phosphate par rapport aux batteries à base de cobalt (Middle East Institute, 2022). (voir encadré 1). Le Maroc détient 75% des réserves mondiales de phosphate, représentant ainsi principal producteur mondial de phosphate en 2021, après la Chine (Statista, 2022). Le centre minier de Khouribga représentait la plus grande production de phosphate du pays, qui s’élevait à près de 30 millions de tonnes en 2021.

Encadré 1 : Résurgence majeure de la LFP ces deux dernières années

Récemment, de grands fabricants de véhicules électriques non chinois, tels que Tesla et Volkswagen, ont annoncé leur transition vers les produits chimiques LFP pour les modèles de véhicules électriques d’entrée de gamme à haut volume. Près de la moitié de tous les véhicules électriques Tesla produits au premier trimestre 2022 utilisaient le LFP. La production de batteries LFP est désormais prévue en Europe et aux États-Unis pour répondre à la demande prévue de LFP pour les véhicules électriques dans ces régions.

Le Maroc : un acteur clé des batteries NMC

Concernant les batteries NMC, le Maroc dispose d’un avantage significatif dans la production de cobalt, un minéral très recherché dans la production de batteries électriques. Actuellement, le Maroc se classe au neuvième rang mondial des producteurs, avec un rendement annuel d’environ 2 000 tonnes.

Principaux gisements de Cobalt au Maroc

Le district marocain de Bou Azzer abrite les gisements de cobalt les plus importants du pays et abrite une poignée de mines primaires de cobalt dans le monde. En plus du cobalt, ces mines extraient également de l’or, de l’argent et du nickel comme ressources secondaires. Le district compte 20 gisements et 60 indices au total. Actuellement, la Compagnie de Tifnout Tiranimine (CTT), filiale du groupe MANAGEM, est chargée de l’exploitation des gisements de Bou Azzer. Ils extraient environ 2 000 tonnes de cobalt chaque année.

À propos de Managem

Le Groupe Managem est membre actif du Cobalt Committee du LME (London Metal Exchange) et du Cobalt Institute (CI). En 2019, la production responsable de Cobalt du Groupe Managem a été confirmée par une certification selon les standards de la Responsible Minerals Initiative (RMI), ainsi que par des évaluations NQC et ECOVADIS. Le Groupe Managem a récemment rejoint la FCA (Fair Cobalt Alliance).

Atlas Capital a émis en novembre 2020 une Note Equity recommandant à l’achat le titre Managem avec un cours cible de 1.549 dh à fin 2025.

Pour toute question relative à cette Note Equity, contacter M. Hicham Aiouche, Private Banker chez Atlas Capital Bourse, par mail h.aiouche@atlascapital.ma ou par téléphone au +212 6 69 26 73 57.

Politique d’approvisionnement responsable en cobalt

Le développement des activités Cobalt du Groupe MANAGEM et l’évolution de ses métiers vers des produits à haute valeur ajoutée nécessitent la promotion d’une supply chain responsable, en harmonie avec les valeurs établies du Groupe, les engagements RSE, les normes ainsi que les directives de l’OCDE sur l’approvisionnement de minéraux. Pour garantir que cette chaîne d’approvisionnement en Cobalt soit responsable et exempte de conflits armés ou de violations graves des droits humains, conformément au guide de l’OCDE et son Annexe II, le Groupe Managem et sa filiale CTT s’engagent à :

  • S’abstenir de toute action contribuant au financement des conflits ;
  • Se conformer aux résolutions pertinentes des Nations Unies, de l’Union Européenne et du Département américain du Trésor concernant les sanctions ainsi qu’aux lois nationales mettant en œuvre ces résolutions ;
  • Mettre en place des systèmes de gestion efficaces et encourager leurs fournisseurs à faire de même avec les leurs conformément aux lignes directrices de l’OCDE sur « le devoir de diligence pour une chaîne d’approvisionnement responsable en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque » ;
  • Se référer à l’Annexe II du Guide de l’OCDE sur le devoir de diligence pour la conception et la mise en œuvre de l’approche de gestion des risques groupe ;
  • Renforcer les compétences en matière d’exercice du devoir de vigilance ;
  • Entreprendre, individuellement ou en coopération avec leurs partenaires, une évaluation des risques dans la chaîne d’approvisionnement et prendre les mesures d’atténuation appropriées, pouvant aller jusqu’à la suspension des fournisseurs non conformes conformément à la politique du groupe ;
  • Élaborer des rapports annuels sur les efforts de diligence du Groupe.

L’attractivité du Maroc pour les constructeurs automobiles et les acteurs des batteries électriques

Technologies NMC et NCA

BMW: Le Maroc et le constructeur automobile allemand BMW se sont associés en 2020 pour établir un partenariat dans l’extraction du cobalt. Cette collaboration a permis à BMW de déplacer ses opérations d’extraction de cobalt de la République démocratique du Congo vers un nouvel accord avec la société minière marocaine Managem. Le 9 juillet 2020, BMW a annoncé publiquement un contrat de fourniture de cobalt de 100 millions d’euros avec le groupe Managem. Selon BMW, cet arrangement permettra de répondre à environ 20% des besoins en cobalt de l’entreprise pour la fabrication de la cinquième génération de cellules de batterie. Le contrat devrait s’étendre sur cinq ans, de 2020 à 2025. Cet accord s’appuie sur un protocole d’accord signé par les deux parties en janvier 2019 à Marrakech.

Renault: Le groupe Renault, acteur majeur de l’industrie automobile, et le groupe Managem ont récemment signé un protocole d’accord (MoU) dans le but de garantir un approvisionnement durable et écologique en sulfate de cobalt pour les batteries électriques. Aux termes de cet accord, le Groupe Managem fournira 5 000 tonnes de sulfate de cobalt par an pendant une durée de 7 ans, à compter de 2025. Pour y parvenir, le Groupe Managem investira dans la construction d’une nouvelle usine au sein du complexe industriel de Guemassa au Maroc, où le minerai de cobalt sera transformé en sulfate de cobalt. Grâce à ce partenariat, le groupe Renault assurera un approvisionnement fiable, qui lui permettra de produire jusqu’à 15 GWh de batteries chaque année. Cette collaboration entre un constructeur automobile et une société minière garantit à long terme un système de suivi durable des chaînes d’approvisionnement en cobalt pour les batteries. Il vise également à minimiser l’impact environnemental en utilisant l’expertise du Groupe Managem en matière d’efficacité énergétique, conduisant à une réduction de la consommation et à un recours accru aux sources d’énergie renouvelables, l’énergie éolienne représentant plus de 80%. Par ailleurs, cet accord ouvre des opportunités de partenariats potentiels entre le groupe Managem, le groupe Renault et ses partenaires de l’Alliance dans les domaines de l’approvisionnement en manganèse et sulfate de cuivre, ainsi que du recyclage des matériaux des batteries. Le groupe Renault participe activement à la création du centre industriel Renault ElectriCity, dédié aux véhicules électriques. Dans le cadre de cet engagement, Renault se positionne comme un contributeur majeur au développement de batteries plus performantes et durables. A l’horizon 2025, le Groupe vise à réduire l’empreinte carbone de ses batteries de 20% et d’ici 2030, l’objectif est d’atteindre une réduction de 35% par rapport aux niveaux de 2020. Cette initiative est complétée par des partenariats avec Vulcan et Terrafame, qui permettent l’approvisionnement en lithium à faible teneur en carbone et en sulfate de nickel respectivement. En prenant ces mesures, Renault réalise des progrès significatifs vers la réduction de l’impact environnemental des véhicules électriques et, à terme, vers la neutralité carbone en Europe d’ici 2040.

CNGR: En septembre 2023, la société chinoise CNGR Advanced Material a révélé son intention de construire une usine de matériaux cathodiques d’une valeur de 2 milliards de dollars au Maroc. Cette usine vise à répondre à la demande croissante de batteries pour véhicules électriques sur les marchés américain et européen. Pour concrétiser ce projet, CNGR s’associera à Al Mada, un conglomérat appartenant à la famille royale marocaine. L’objectif est de produire suffisamment de matériaux pour 1 million de véhicules électriques par an. Le Maroc se positionne stratégiquement comme un lien entre les entreprises chinoises et les marchés occidentaux, alors que les nations rivalisent pour établir des industries de batteries dominantes pour l’avenir des secteurs de l’automobile et des énergies propres. Le Maroc étant un partenaire commercial des États-Unis, toutes les matières premières qu’il fournit peuvent être utilisées pour remplir les critères d’approvisionnement des véhicules électriques commercialisés aux États-Unis. Cela rend ces véhicules éligibles à des subventions allant jusqu’à 7 500 dollars en vertu de la loi sur la réduction de l’inflation, mise en œuvre par le président Joe Biden. L’IRA est une mesure cruciale dans les efforts visant à atténuer les émissions de carbone. Malgré les obstacles rencontrés pour investir directement sur le marché américain, les entreprises chinoises sont désireuses de capitaliser sur cette perspective.

Glencore: En janvier 2022, la société minière marocaine, Managem, a annoncé un partenariat avec la multinationale anglo-suisse Glencore pour produire du cobalt à partir de matériaux de batteries recyclés au sein de la raffinerie hydrométallurgique CTT de Managem à Guemssa, située à 30 kilomètres au large de Marrakech. Ce partenariat souligne les engagements de Glencore et Managem à soutenir l’industrie des véhicules électriques dans l’atteinte de ses objectifs de recyclage des métaux. Glencore et CTT ont l’intention de conclure un accord de péage sur 5 ans pour environ 1,2 kt de cobalt recyclé par an ainsi que de l’hydroxyde de nickel et du carbonate de lithium. L’usine hydrométallurgique CTT bénéficiera d’au moins 90% d’énergie verte (parcs éoliens). Glencore tirera parti de sa capacité établie de longue date en matière d’approvisionnement et de recyclage de produits contenant du cobalt et du nickel dans ses opérations canadiennes (Sudbury) et norvégiennes (Nikkelverk) pour fournir du cobalt contenant de la masse noire à la raffinerie CTT. La direction partagera la technologie de recyclage des batteries lithium-ion qui a été créée et testée au centre de R&D REMINEX. Cette méthode avancée permet d’extraire efficacement le cobalt, le nickel et le lithium de la masse noire des batteries. Glencore, de son côté, assumera la responsabilité de promouvoir et de vendre ces produits recyclés à son vaste réseau mondial de clients dans les secteurs de l’électronique portable et de l’automobile. Cet effort s’inscrit dans le cadre de l’engagement continu de Glencore à contribuer à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et à atteindre son propre objectif de zéro émission nette d’ici 2050.

LG: Le Maroc a bénéficié d’un nouvel élan après que les sociétés sud-coréenne LG Chem et chinoise Huayou Cobalt ont annoncé en septembre 2023 qu’elles construiraient une raffinerie de lithium et une usine de matériaux cathodiques dans le pays.

LFP batteries chemsitery

Le Maroc mise sur son avantage compétitif dans les batteries LFP pour attirer des investissements dans les batteries au lithium. Selon le ministre marocain de l’industrie, les usines installées au Maroc peuvent sortir des batteries au lithium au prix unitaire de 70 dollars, au moment où le prix du KWh est à une moyenne de 110 à 115 dollars actuellement. « Ce qui représente une différence de prix de 36% et un important taux de compétitivité que le Maroc peut offrir au monde ».

Gotion: L’intention de Gotion de construire une usine au Maroc – qui pourrait augmenter sa capacité de fabrication de cellules de batterie de 33,2% d’ici la fin de la décennie – s’inscrit dans une tendance plus large des producteurs chinois de cellules de batterie à investir massivement sur les marchés européens et nord-américains. L’État américain du Michigan a approuvé un investissement distinct pour Gotion en octobre 2022, qui verra l’entreprise investir 2,3 milliards de dollars dans une usine de composants de batteries. En mai 2023, Gotion a présenté une batterie lithium-fer-manganèse-phosphate offrant une autonomie de 1 000 km sans utiliser d’oxyde de nickel-manganèse-cobalt (NMC), une combinaison chimique populaire pour les batteries lithium-ion. Cette nouvelle batterie constitue une perspective attrayante pour les gigafactories en raison des abondantes ressources en manganèse du Maroc et de sa position comme l’un des plus grands producteurs de phosphate au monde.

BTR New: En mars 2024, le Maroc a signé un partenariat stratégique avec BTR New Material Group pour le lancement d’un projet de construction d’une unité de production de cathodes, un composant essentiel de la batterie des véhicules électriques, pour un montant d’investissement de 3 milliards de dirhams devant permettre à terme la création de 2.500 emplois. L’usine démarrera en 2026.

Gigafactory des véhicules électriques au Maroc

Le gouvernement marocain et GOTION High-Tech, une entreprise sino-européenne de mobilité électrique, ont signé un accord pour construire une gigafactory en Afrique. Ce projet révolutionnaire, d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, produira des batteries de voitures électriques et des systèmes de stockage d’énergie, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que leader de l’industrie automobile sur le continent. Avec environ 25 000 opportunités d’emploi sur une décennie, cette entreprise stimulera non seulement l’économie du Maroc, mais favorisera également la croissance et la prospérité dans la région. La décision de GOTION High-Tech d’investir au Maroc s’appuie sur l’expertise du pays dans le secteur et son engagement en faveur du développement durable, comme indiqué dans un communiqué.

Investissements dans les composants des véhicules électriques au Maroc

En juin 2021, STMicroelectronics, un important fabricant de semi-conducteurs en Europe, a ouvert une nouvelle ligne de fabrication au Maroc. Le but de cette ligne est de produire des puces électroniques spécifiquement pour Tesla, un constructeur américain réputé de voitures électriques. Cette décision reflète une tendance croissante des entreprises internationales à choisir le Maroc comme destination attractive pour le « nearshore ».

En réalisant des investissements intelligents dans les infrastructures et en gérant efficacement les partenariats étrangers, le Maroc a réussi à tirer parti de cette tendance pour se positionner comme le premier constructeur automobile d’Afrique. Avec l’ajout d’une ligne de production uniquement dédiée aux véhicules électriques, le Maroc se positionne comme une plaque tournante de la fabrication de véhicules électriques. En outre, cette évolution consolide son rôle en tant que composant essentiel de la chaîne d’approvisionnement occidentale en semi-conducteurs, garantissant la résilience de l’industrie. En juillet 2022, STMicroelectronics a ouvert une nouvelle ligne de production de composants électriques dans son usine de Bouskoura, dans la région de Casablanca-Settat. Avec un budget de 2,4 milliards de dirhams (244 millions de dollars), l’agrandissement ajoute 7 500 mètres carrés à la zone de production existante, comme l’a indiqué le ministère marocain du Commerce et de l’Industrie.

Cette initiative comprend également la mise en place d’une ligne de production dédiée aux produits en carbure de silicium utilisés dans les véhicules électriques. Parallèlement à l’augmentation de sa capacité de production, STMicroelectronics prévoit la création de plus de 700 emplois, dont 100 postes d’ingénieurs.

Le Maroc : un pôle industriel régional des véhicules électriques

Le Maroc ambitionne de capitaliser sur son expérience réussie dans la construction automobile pour devenir un hub stratégique de la production de véhicules électriques dans la région.

Le marché des voitures électriques au Maroc

Selon les projections de Statista, les revenus du marché marocain des véhicules électriques devraient atteindre un taux de croissance annuel de 17,49% de 2023 à 2028, résultant d’un volume de marché de 97,3 millions de dollars américains d’ici 2028. Concernant les ventes unitaires projetées de véhicules électriques au Maroc d’ici 2028, elles devraient atteindre 2 374 000 véhicules.

Encadré 2 : Mobilité électrique dans le marché marocain : lancement du modèle de Dacia Jogger par Renault

L’usine de Renault Group de Tanger, a dévoilé le 11 juillet 2024, les premiers véhicules Dacia Jogger fabriqués sur ses chaînes, en motorisations hybride et thermique. La ligne 2 de l’usine de Tanger accueille désormais la production du modèle Dacia Jogger, destiné aux marchés européens et marocain, avec une capacité installée pouvant aller jusqu’à 120 000 véhicules par an pour ce modèle. Dacia Jogger sera commercialisé dès le 20 septembre 2024 dans l’ensemble du réseau Dacia au Maroc à partir de 190 900 DHs. Ce nouveau modèle s’inscrit dans les efforts continus du Royaume de réduire son empreinte carbone et promouvoir des modes de transport plus durables, en ligne avec la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohamed VI.

Le Plan National de Mobilité Électrique du Maroc

A l’issue de la deuxième réunion de la Commission d’investissement, tenue en début juillet 2023 sous la présidence du chef du gouvernement, le gouvernement marocain compte débloquer une enveloppe de 22,5 milliards de DH sur cinq ans pour développer la mobilité électrique. Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, les autorités visent à accélérer le développement des énergies renouvelables, à implanter des usines locales de fabrication de batteries et de véhicules électriques et à mettre en place un système de transport peu polluant dans certains centres urbains. Pour atteindre ces objectifs, il est crucial que le réseau électrique national ait la capacité de répondre aux exigences de ces progrès. Ainsi, les ressources financières allouées, provenant directement du budget de l’État, serviront principalement à financer l’expansion du réseau électrique national.

L’ONEE a été chargé de diriger une étude qui examinera principalement la taille optimale nécessaire pour exploiter les différents aspects du système énergétique électrique. Cela inclut le réseau électrique, les réglementations liées à la tarification et à la commercialisation, ainsi que l’infrastructure de recharge nécessaire à la mobilité électrique.

Une partie des 22,5 milliards de DH sera également allouée au financement de la mise en place d’infrastructures de transport écologiques en zone urbaine. La capitale Rabat et les grandes villes comme Casablanca, Tanger, Agadir et Marrakech sont particulièrement ciblées, où la mise en œuvre de ce programme créera 4 548 emplois directs et verts. Le suivi de ce projet a été confié à trois ministres, à savoir le ministre des Transports et de la Logistique, le ministre de l’Industrie et du Commerce et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Le trio doit collaborer pour garantir que l’industrie des transports contribue pleinement à l’engagement du Maroc de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030, comme indiqué dans la contribution déterminée au niveau national (NDC) du pays.

Conclusion

L’essor du marché mondial des véhicules électriques (avec près de 14 millions de nouveaux véhicules électriques immatriculés en 2023, portant leur nombre total sur le marché mondial à 40 millions et une augmentation des ventes de véhicules électriques de 35% en 2023 par rapport à 2022) a motivé de nombreux pays à mettre en place des politiques et des réglementations pour soutenir l’industrie des batteries électriques. L’objectif étant d’assurer à ces pays une place importante dans les différents maillons de la chaîne de valeur de ce secteur émergent.

Conscient de l’importance et de l’essor de ce marché – pour ne prendre que l’exemple du marché européen, plus aucune voiture thermique ne sera en circulation à partir de 2035 – le Maroc s’est résolument engagé dans la transition vers la mobilité électrique et prévoit d’importants investissements dans ce secteur d’ici 2030. On estime que quelques 400 milliards de dirhams seront investis dans l’ensemble de la chaîne de valeur des véhicules électriques au cours des prochaines années. Parmi les premiers acteurs à s’être positionnés sur ce marché, on compte de nombreuses entreprises chinoises, leaders mondiaux des technologies liées à l’électromobilité. Elles ont déjà annoncé des investissements significatifs pour implanter des usines de production de batteries, de moteurs électriques et d’autres composants clés au Maroc.

Cette dynamique devrait également susciter l’intérêt d’autres grands groupes automobiles internationaux souhaitant bénéficier des avantages offerts par le Maroc en termes de localisation géographique, de coûts de main-d’œuvre et d’incitations fiscales.

Published On: octobre 2024
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