Dynamisme de l’investissement dans le cadre des rapprochements géopolitiques : cas de l’Espagne et de l’Arabie Saoudite.
Introduction
Dans un environnement géopolitique complexe et fragile marqué par l’extension du conflit entre l’Ukraine et la Russie et la montée des tensions au Moyen-Orient, plusieurs pays ont initié des rapprochements significatifs. Cela s’inscrit dans une démarche visant à développer la coopération dans divers domaines d’intérêt commun, en réponse aux retombées majeures de ces événements géopolitiques.
En septembre 2001, Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies, avait déclaré dans son discours à l’Assemblée Générale de l’ONU, que « La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat. » En effet, ces collaborations entre les Etats dépassent les considérations politiques, pour atteindre l’objectif de stimuler les échanges économiques et favoriser les flux d’investissement, établissant ainsi un cadre propice à la croissance mutuelle des parties. Cette perspective se traduit généralement par un dynamisme de l’investissement, caractérisé par la recherche commune d’opportunités économiques, l’accroissement des mouvements financiers, des transactions commerciales et des projets d’investissement dans plusieurs secteurs.
Dans ce cadre, il est pertinent d’explorer comment se reflètent les rapprochements géopolitiques dans les flux d’investissement, en mettant en avant les facteurs et mesures clés qui favorisent la réussite de ces coopérations dans un contexte international incertain. Pour illustrer, les cas de l’Espagne et de l’Arabie Saoudite offrent une vision importante, permettant de comprendre comment ces deux Etats ont entrepris un rapprochement avec le Maroc afin d’établir des collaborations fructueuses sur plusieurs niveaux, ainsi que les perspectives pour de nouvelles opportunités de succès pour ces coopérations bilatérales.
Catalyseurs des rapprochements et dynamisme économique
Facteurs favorisant les rapprochements géopolitiques
En vue de maintenir une certaine dynamique de croissance, des coopérations entre Etats émergent sous diverses formes, qu’elles soient bilatérales ou multilatérales, régionales ou internationales. Cela résulte principalement d’une volonté mutuelle de consolider les efforts vers le développement, une volonté exprimée et admise. Cette détermination est alimentée en fonction du degré d’implications des parties dans les crises géopolitiques, des intérêts stratégiques en jeu, de l’histoire des relations diplomatiques, ainsi que du niveau d’attractivité et de la complémentarité des marchés concernés. La nature de ces facteurs contribue à concevoir la diversité des collaborations interétatiques, créant ainsi un paysage dynamique de relations qui s’adapte aux nuances spécifiques des situations sur la scène internationale.
Lorsque les aspirations et les objectifs des nations s’alignent et se croisent, prenant en compte les priorités et les valeurs de chaque Etat, la convergence des intérêts stratégiques se manifeste sous multiples aspects.
Entre autres, les défis transnationaux, tels que le changement climatique, la prolifération des armes de destruction de masse, les migrations clandestines, nécessitent une réponse collective et renforcée. Les priorités économiques et commerciales partagées jouent également un rôle déterminant, permettant de renforcer les efforts visant à stimuler les secteurs clés, à multiplier les échanges commerciaux et les investissements étrangers, et à saisir les opportunités économiques. A cela s’ajoutent les aspirations géostratégiques réciproques à l’échelle régionale ou mondiale. Concrètement, les gouvernements cherchent à intensifier leur position, leur influence, ainsi que préserver leur sécurité à travers le déploiement de leurs ressources naturelles respectives, leur position géographique, et par le maintien d’une stabilité interne robuste.
Le deuxième facteur à considérer est le développement des relations diplomatiques qui permet la compréhension mutuelle des valeurs et aspirations entre les nations. Ces rapports reposent principalement sur le principe de l’égalité souveraine des Etats, qui signifie qu’ils ne sont assujettis qu’aux normes qu’ils ont définies eux-mêmes ou auxquelles ils ont consenti.
Les relations diplomatiques sont profondément influencées par la nature des liens passés entre les pays, qu’il s’agisse d’une alliance historique ou d’un conflit. Ces interactions antérieures sont des expériences interétatiques qui peuvent servir de fondement à de nouvelles initiatives de dialogue, marquées par un esprit renouvelé d’entente et de rapprochement ouvrant ainsi la voie à un avenir prospère pour les populations des deux pays. Un exemple notable de cette dynamique se trouve dans l’histoire de la France et de l’Allemagne, caractérisée par des conflits récurrents pendant plusieurs siècles, particulièrement au cours des deux guerres mondiales du XXe siècle. Toutefois, les leçons tirées de ces expériences ont abouti à la transformation de cette rivalité en coopération fructueuse, pour enfin construire une Europe prometteuse. Aujourd’hui, la France et l’Allemagne occupent une position centrale en tant que piliers de l’Union Européenne.
Tout aussi significatif que les deux facteurs précités, l’attractivité des marchés se révèle également comme un déterminant essentiel des rapprochements entre pays dans un contexte économique global. De manière pratique, le potentiel de croissance économique du pays, sa stabilité politique et financière, et ses fondements réglementaires offrent des perspectives de partenariats économiques bénéfiques pour les pays qui cherchent à diversifier leurs fournisseurs, à élargir leur éventail d’exportations ou à réaliser des investissements profitables.
En effet, cet attrait des économies est légitimement privilégié faisant des nouveaux partenaires un atout réciproque pour établir des synergies. Si le Maroc, par exemple, est parvenu à multiplier ses partenaires durant les vingt dernières années, cela est dû à l’essor de son économie dans divers domaines, et au cadre réglementaire renforcé et favorable aux investissements étrangers, consolidant ainsi sa position en tant que marché attractif, aussi bien sur le continent africain, qu’à l’échelle internationale, tant pour les pays que pour les investisseurs.
Depuis 2000, le Maroc a connu une croissance positive, à l’exception de l’année de la crise sanitaire. A trois reprises, en 2001, 2006 et 2021, le pays a dépassé un taux de croissance de 7%, enregistrant respectivement des taux de 7.72%, 7.79% et 7.93%. Cela démontre la tendance générale de croissance économique solide au cours des dernières années avec la montée en puissance des écosystèmes industriels marocains, la création du centre financier de haut niveau, Casablanca Finance City (CFC), classé premier en Afrique, et les efforts continus pour améliorer le climat des affaires dans le Royaume. Tous ces aspects justifient ainsi les relations positives établies avec divers pays à travers le monde.
Mécanismes incitatifs au dynamisme de l’investissement
Outre les coopérations diplomatiques, la facilitation des échanges commerciaux, et la création d’opportunités stratégiques, les rapprochements entre les Etats peuvent susciter le dynamisme de l’investissement, qui, à son tour, contribue à affermir les relations internationales.
Dans une perspective pratique, le dynamisme de l’investissement se caractérise par l’augmentation des flux d’investissements entre les pays partenaires à travers plusieurs initiatives communes. Il se traduit également par l’émergence de nouvelles opportunités d’affaires pour les investisseurs, favorisée par un environnement transparent et incitatif.
À cette fin, dans une coopération inter-Etats, les parties veillent à faciliter les conditions pour les investisseurs étrangers à travers notamment les accords bilatéraux et multilatéraux d’investissement qui consistent à stimuler les investissements dans des secteurs spécifiques tout en protégeant les investisseurs de tout préjudice potentiel. Ces conventions conclues entre les Etats sont négociées dépendamment du cadre choisi, bilatéral, régional, ou par secteur et peuvent comprendre différentes dispositions axées sur la promotion des investissements et/ou sur la protection des transactions de toutes restrictions injustes.
Dans la région MENA, le Maroc maintient une activité soutenue dans ses relations diplomatiques, en particulier en matière d’investissement. En janvier 2020, le pays a signé son 72ème traité bilatéral d’investissement, témoignant ainsi de son engagement continu dans la création et la préservation d’un environnement propice aux investissements étrangers. L’accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis se distingue des autres accords de la région par l’inclusion d’un chapitre dédié à l’investissement, comportant des clauses substantielles relatives à la protection des investissements. À la lumière de ces perspectives, la coopération entre Rabat et Washington a entrainé un afflux de plus de 7.4 milliards de dirhams en 2022, représentant ainsi 34.1% du total des investissements directs étrangers (IDE) à destination du Maroc, ce qui marque une hausse notable par rapport à l’année 2021, où le flux net américain reçu s’élevait à 692 millions de dirhams (Figure 2). Effectivement, en 2022 les Etats-Unis ont réussi à se positionner en tant que premier pays investisseur 30 au Maroc.
Les zones de développement économique constituent un autre moyen d’assurer ce dynamisme. Ces régions géographiques offrent des lois économiques plus libérales et avantageuses pour les entreprises. De l’octroi d’incitations fiscales à la simplification des procédures, ces zones créent un climat favorable aux affaires. Selon un récent rapport d’Oxford Business Group, le Royaume du Maroc s’est distingué positivement en tant que modèle dans la création et de gestion de Zones Économiques Spéciales (ZES). Ainsi, le pays a été reconnu comme exemple à suivre à l’échelle continentale et mondiale en matière de promotion du développement économique et d’attraction des IDE.
En 2021, l’Association Africaine des Zones Économiques (AEZO) recense 26 zones économiques spéciales au Maroc, dont plusieurs zones intégrées au sein de Tanger Med Zones. En effet, cette plateforme d’activités a confirmé sa position de deuxième zone économique la plus attractive au niveau mondial par le classement Financial Times fDi en 2020. Elle couvre plusieurs secteurs tels que les industries légères, les industries manufacturières, le textile, l’IT/Offshoring, ainsi que la logistique. Au début de l’année 2023, une des zones de Tanger Med a connu l’inauguration officielle du grand magasin IKEA Cabo sur une superficie de plus de 16400 m2. Une ouverture qui a affirmé la présence du secteur du commerce au sein de la zone élargissant ainsi son impact entre les différents secteurs déjà présents.
L’Espagne et l’Arabie Saoudite en perspective
Depuis plusieurs années, Rabat a opté pour une nouvelle approche diplomatique et stratégique de diversification des partenaires internationaux, dans le but de s’ouvrir au monde et de consolider sa position économique en Afrique, dans la région méditerranéenne et au sein de la région MENA. En dépit des tensions géopolitiques qui peuvent régner à l’échelle mondiale, le Maroc a pu préserver son agilité diplomatique en entretenant des relations constructives dans un paysage mondial qui semble polarisé. Le pays s’est donc concentré sur le but de défendre ses intérêts stratégiques en tissant des relations de coopération cruciales avec plusieurs acteurs majeurs sur la scène internationale matérialisées par une alliance solide avec les Etats-Unis, des échanges constants avec l’Union Européenne, l’entretien de relations stratégiques avec les pays arabes et une coopération fructueuse avec la Chine.
Bien que le Royaume du Maroc noue des relations diplomatiques diversifiées, ses relations de coopération avec l’Espagne et avec l’Arabie Saoudite revêtent une importance particulière dans le paysage international.
Les relations Maroc – Espagne
Avant d’explorer la sphère de l’investissement, il convient de noter que les royaumes du Maroc et d’Espagne entretiennent des relations culturelles profondes, influencées par leur proximité géographique et renforcées par un historique d’échanges. Ainsi, ce duo est un véritable exemple d’une coexistence culturelle et civilisationnelle qui reflète un passé commun. Dans ce sens, les récents évènements soulignent l’aspiration des deux pays à renouveler cette alliance.
Les liens économiques et culturels entre les deux pays se concentrent particulièrement dans les domaines de la migration, de la sécurité, des échanges commerciaux, des investissements, de l’innovation entrepreneuriale et de l’éducation. En ce qui concerne les échanges commerciaux, l’Espagne se positionne en tant que premier client et fournisseur du Maroc, tandis que le Royaume du Maroc occupe la troisième place parmi les partenaires commerciaux de l’Espagne en dehors de l’Union Européenne.
Quant aux rapprochements d’investissement, les dernières rencontres qui se sont tenues à Barcelone et à Bilbao entre l’Espagne et le Maroc, le 29 et 30 janvier 2024, ont concrètement montré un objectif commun de stimuler davantage la dynamique d’investissement et les opportunités d’affaires entre les deux pays voisins. La délégation marocaine, présidée par le ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a participé à plusieurs séances de travail visant à identifier et catalyser les opportunités d’investissement, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, du ferroviaire, des énergies renouvelables, de l’électroménager, du textile et de l’industrie pharmaceutique. Selon un rapport , le Maroc se positionne comme une destination stratégique et un marché diversifié pour les entreprises espagnoles, en raison de sa stabilité politique et son ouverture économique et commerciale.
Mme. Xiana Méndez, secrétaire d’Etat du Commerce d’Espagne, a souligné que l’Espagne occupe la troisième place en termes de stock d’investissement au Maroc, un indicateur significatif représentant la valeur des fonds propres investis par les investisseurs espagnols dans les entreprises du Royaume ainsi que des prêts nets qu’ils leur ont accordés. Au cours des trois premiers trimestres de 2023, les échanges ont quasiment doublé, passant de 84 milliards de dirhams en 2013 à 156 milliards de dirhams jusqu’à fin septembre 2023. Cette augmentation remarquable appuie le positionnement du Maroc en tant que pôle attractif pour une croissance durable et soutenue, proposant divers programmes de subventions à l’investissement, dont la nouvelle charte de l’investissement.
Les relations maroco-espagnoles, bénéficient d’un élan propice à la collaboration, qui se concrétise également par des rapprochements concrets dans le domaine de l’innovation entrepreneuriale.
Innovation Entrepreneuriale : Renforcement des Liens Maroc-Espagne
Dans le cadre de la concrétisation des actions prévues par le mémorandum d’entente signé le 20 avril 2023 entre l’Agence de Développement du Digital (ADD) et le Centre Espagnol de Développement Technologique et de l’Innovation (CDTI), un colloque ciblé sur l’innovation entrepreneuriale et l’investissement a eu lieu à Rabat le 21 novembre 2023.
Cette rencontre avait pour objectif de mettre en lumière les avantages des écosystèmes digitaux marocains et espagnols, en explorant notamment les opportunités d’affaires et en facilitant l’accès aux marchés respectifs. Elle visait également à soutenir la compétitivité des PME et des startups dans le domaine de l’innovation, avec un accent particulier sur les secteurs de l’Agritech, la Blockchain, l’Intelligence Artificiel et la Logistique.
En outre, l’événement a constitué une plateforme efficace pour les échanges entre les différents acteurs du secteur public et privé, favorisant ainsi les collaborations et les accords d’affaires tout en renforçant les liens entre les écosystèmes entrepreneuriaux marocains et espagnols.
Les relations Maroc – Arabie Saoudite
Les liens entre le Maroc et l’Arabie Saoudite s’épanouissent dans une alliance empreinte de richesse culturelle et historique, et distincte de la relation Maroc-Espagne par son caractère arabe, ancrant les deux nations dans une proximité, cette fois, linguistique et religieuse grâce au partage des traditions, des valeurs et à une compréhension mutuelle héritées de leur patrimoine arabo-musulman commun.
Au-delà des liens culturels qui unissent ces deux monarchies, des partenariats économiques conjoints incitent à exploiter la force d’amitié entre les deux nations afin d’établir des relations diplomatiques formelles et solides. A titre d’illustration, le volume des échanges commerciaux a dépassé les 43.5 milliards de dirhams en 2022, une somme qui témoigne d’une hausse record de 234% des exportations de l’Arabie Saoudite vers le Maroc et de 153% des importations en provenance du Maroc, en une seule année. Actuellement, seulement 30 entreprises marocaines sont implantées dans le Royaume saoudien, contre 250 sociétés saoudiennes qui opèrent au Maroc. Cette disparité révèle, entre autres, une méconnaissance du potentiel saoudien de la part des investisseurs marocains.
Par ailleurs, il est important de noter que l’Arabie Saoudite vise à réduire sa dépendance aux revenus liés à l’exploitation du pétrole, et donc ambitionne, depuis 2016, d’adopter un plan de transition économique pour stimuler durablement la croissance économique du pays en investissant dans d’autres secteurs prometteurs. A cette fin, le plan « Vision 2030 KSA » a été adopté en vue d’orienter le royaume vers un nouveau modèle de développement économique, intégrant libéralisme et ouverture sur le monde, visant la création d’emplois et de richesses sur le long terme.
Après l’implémentation du plan d’action « Vision 2030 », il a fallu cinq ans pour que le PIB saoudien hors pétrole commence à suivre un rythme soutenu. Cependant, le PIB total demeure toujours tributaire de la valeur ajoutée pétrolière, bien que l’on puisse observer l’émergence d’une nouvelle dynamique dans l’économie du pays.
Cette révolution économique majeure a été soutenue par des investissements dans les secteurs du tourisme qui ont permis d’attirer 7 millions de touristes internationaux en 2021, une cession d’actions du titan de l’énergie Aramco pour un montant de 20 milliards de dollars afin de réduire la dépendance à l’égard du pétrole, ainsi que par des partenariats public-privé pour accroitre la contribution du secteur privé au PIB en passant de 40% à 65%, et avec les pays du monde pour bénéficier de leurs expériences dans divers domaines.
Les récentes rencontres organisées entre les responsables des secteurs public et privé du Maroc et de l’Arabie Saoudite ont ainsi pour objectif d’investiguer les perspectives de développement communes disponibles dans divers secteurs en particulier la finance, le tourisme, l’agriculture, l’industrie, les énergies renouvelables, l’immobilier et la construction, les services, la santé et la technologie.
Les 21 et 22 janvier 2024, à Riyadh, s’est tenu un forum économique saoudo-marocain, organisé conjointement par l’Union des chambres saoudiennes et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). L’événement a rassemblé plus de 250 entreprises des deux pays, ainsi que des représentants des secteurs public et privé. Cette démarche traduit la volonté du Maroc de renforcer sa présence en Arabie Saoudite, en alignement avec le programme Vision 2030 KSA. De plus, elle vise à soutenir les entreprises saoudiennes dans leur expansion dans le domaine des affaires en Afrique.
Partenariat Maroco-Saoudien : Orientations stratégiques à venir
Le forum économique saoudo-marocain a été une occasion importante et fructueuse pour établir une feuille de route conjointe qui répertorie les diverses initiatives de coopération entre les deux monarchies. Ces initiatives représentent un engagement mutuel en faveur d’une collaboration plus étroite, favorisant le développement socio-économique des deux nations. De ce fait, parmi les actions établies :
• La concrétisation des projets liés à la ligne de transport maritime direct, en particulier entre les ports de Djeddah et Tanger Med
Le port de Djeddah a renforcé, jusqu’à présent, les liens commerciaux avec le Maroc grâce à sa capacité notable en commerce maritime de transit et de transbordement de conteneurs et de marchandises.
• L’établissement d’un fonds d’investissement commun
Ce fonds commun, auquel contribueront des institutions financières marocaines telles que Attijariwafa Bank, la Banque Populaire, Crédit Agricole du Maroc et Bank of Africa, ainsi que la Banque Saoudienne d’Investissement et la Société Islamique pour le Développement du secteur privé du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), sera dédié à l’appui des PME en matière et d’investissement, dans le but d’accroître le volume des échanges commerciaux bilatéraux.
• Le soutien aux entreprises saoudiennes pour accéder aux marchés africains et européens
Le Maroc, réputé pour son approche stratégique et proactive quant à l’investissement en Afrique et en Europe, inspire l’Arabie Saoudite qui souhaite entreprendre des initiatives avisées pour étendre sa présence économique sur les deux continents.
• L’intensification des activités des délégations commerciales, des expositions et l’échange d’informations concernant les opportunités et les marchés
Le président du Conseil d’affaires saoudo-marocain, Mohammed Ben Fahd Al-Hammadi, a souligné l’intérêt de l’Arabie Saoudite à tirer parti de l’expérience réussie du Maroc dans l’industrie automobile, en observant de près le développement du système de production automobile en partenariat avec des pays européens.
• L’accélération de la participation des entreprises marocaines aux projets inscrits dans la vision 2030
Le Maroc, quant à lui, aspire à accélérer les investissements des entreprises marocaines dans les projets alignés sur la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite, notamment dans les secteurs de l’énergie, l’automobile, la construction, le tourisme, l’alimentation et le textile.
Conclusion
Pour résumer, l’investigation des catalyseurs des rapprochements géopolitiques et du dynamisme économique, à travers les facteurs favorisant la coopération ainsi que les mécanismes incitatifs à l’investissement, a permis de mettre en évidence l’importance des relations internationales dans un monde de plus en plus complexe, où les intérêts stratégiques, les relations diplomatiques et l’attractivité des marchés jouent un rôle central. Les accords bilatéraux d’investissement et les zones de développement économiques attrayantes émergent ainsi comme des leviers essentiels pour promouvoir le dynamisme de l’investissement entre les nations.
Dans ce contexte, le décryptage des relations Maroc-Espagne et Maroc-Arabie Saoudite, offre des perspectives instructives sur la convergence proactive pour favoriser la croissance économique. Dans le cas de la collaboration constante entre le Maroc et l’Espagne les initiatives bilatérales illustrent comment la coopération peut être renforcée par une compréhension approfondie des liens historiques. D’autre part, l’exploration des relations entre les deux royaumes arabes met en lumière l’influence des stratégies nationales à long terme dans la construction de partenariats solides et prometteurs.
En somme, ces cas de collaboration soulignent la pertinence des synergies pour l’édification de relations internationales qui contribuent à la prospérité globale de la communauté internationale.